Partis d'une réflexion sur la pertinence de la notion de patrimoine naturel en Afrique et sur la mise en évidence de processus, à la fois exogènes et endogènes, de mise en patrimoine de la nature, les travaux actuels s'interrogent sur les liens entre revendications patrimoniales, territoriales et identitaires et analysent les stratégies des communautés locales face aux enjeux globaux de conservation de la biodiversité et du développement durable. La valorisation des savoir-faire locaux - à la fois à partir des procédés culinaires et de la qualification des productions localisées, apparaît comme une alternative durable (à la sur-exploitation, comme à la déprise rurale) et ouvre un vaste champ d'investigation sur les patrimoines alimentaires en Afrique. Ces réflexions conduisent à ré-investir des thèmes chers aux Africanistes, tels que la diversité des maîtrises foncières et des droits d'usage et d'accès, les liens entre pratiques et savoirs locaux et gestion durable des ressources, les stratégies d'adaptation aux changements et les dynamiques innovantes.