Notre atelier a pour objet la présentation de travaux qui ont recours à un type de source jusqu'à présent sous-exploité en Sciences Humaines et Sociales à savoir les photographies de l'Afrique, photographies prises par des Africains ou par des étrangers, dans différentes régions, à différentes époques. Dans un monde saturé d'images, les chercheurs ne peuvent plus faire l'impasse sur les sources iconographiques, en particulier la photographie, dont le développement a marqué les sociétés africaines depuis un siècle et demi. Il est nécessaire d'intégrer, comme sources à part entière, ces documents dans le champ des études africaines. Pourquoi et comment les étudier ' Quels types d'informations peut-on extraire de ces photographies, encore trop souvent utilisées comme de simples illustrations ' Les différentes communications donneront un aperçu de la richesse et de l'intérêt de ces sources. Erika Nimis s'interrogera sur la place des archives photographiques africaines, c'est-à-dire produites par des Africains et/ou conservées en Afrique, dans les Sciences Humaines et Sociales en France. Mathilde Leduc-Grimaldi montrera en quoi la photographie permet un reportage sur les ressources animalières de l'Afrique avant les grands bouleversements du XXe siècle. Estelle Sohier présentera brièvement les informations que peuvent apporter les photographies anciennes pour approfondir la connaissance du pouvoir politique éthiopien à l'heure de la création de l'Éthiopie contemporaine. C. Angelo Micheli nous introduira à une courte histoire des portraits photographiques doubles entre Europe et Afrique. Jean-François Werner élargira le débat dans une communication intitulée : « De l'image photographique aux médias visuels. Bilan d'un itinéraire de recherche anthropologique ».