Cet atelier regroupe cinq chercheurs et doctorants, historiens et sociologues qui questionnent le processus de formation des identités collectives à l'échelon local, soit ici principalement la ville et la région. La question de la fluidité ou de la réification des identités locales et du rôle joué par les pouvoirs locaux et nationaux dans ces processus sont au c'ur de cette analyse. On propose au cours de cet atelier de faire un bilan des recherches sur ces problématiques en retraçant les grandes tendances historiographiques depuis les indépendances, les méthodologies mises en 'uvre hier et aujourd'hui par les chercheurs et les débats actuellement en cours. Loin de proposer une vision exhaustive et continentale d'une question très largement couverte par la littérature académique, les intervenants proposent un bilan partiel à partir d'études de cas ciblées qui interrogent la fabrique de ces identités locales à différents échelons politiques et à différentes échelles géographiques, à savoir, celui de l'Etat et de l'unité nationale, celui de la « région » et des mouvements autonomistes (espace yoruba, Jean Luc Martineau) et celui de la ville et de la formation des identités urbaines (villes d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique du Sud, Laurent Fourchard, Séverine Awenengo Dalberto). L'intérêt de l'atelier est aussi de se demander si les traditions universitaires (nationales, sud-africaines, francophones, anglophones) et si les appartenances disciplinaires (histoire, sociologie) jouent un rôle central ou marginal dans la formation de cet objet d'étude. Cette proposition d'atelier s'inscrit dans l'une des trois thématiques du Groupement de recherche international (GDRI) intitulé « Gouverner les villes d'Afrique : lois, institutions locales et identités urbaines depuis 1945 », nouveau réseau de recherche pluridisciplinaire du CNRS initié en 2006 et dont font partie les intervenants de cet atelier.