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Appels à contributions

Islams et santé

Revue Sociologie santé
Jeudi 30 juillet 2009

RÉSUMÉ

Appel à contribution pour le n°31 – décembre 2009 - Revue Sociologie santé : « Islams et santé », coordonné par Laurence Kotobi et Anne-Marie Moulin. Dans le contexte actuel d’une globalisation des modèles et des politiques sanitaires, nous souhaitons proposer 15 ans après notre numéro 9 sur « Islam et santé », une actualisation de la réflexion sur ce même thème, qui rendrait compte de l’articulation que cette religion propose aujourd’hui dans ces différentes adaptations locales, avec les questions du sanitaire et de la santé, au sens large de la définition proposée par l’OMS.

ANNONCE

Appel à proposition
N°31 « Islams et santé » -revue Sociologie Santé
Décembre 2009

Coordonné par Laurence KOTOBI et Anne-Marie MOULIN

Les articles sont à envoyer par courriel à : sociologie_sante_redaction@yahoo.fr

Les auteurs peuvent également joindre la Rédaction à cette adresse

Date ultime de proposition des articles : 30 Juillet 2009

Nous attirons l'attention des auteurs à bien respecter les normes ci-jointes.

Dans le contexte actuel d’une globalisation des modèles et des politiques sanitaires, nous souhaitons proposer 15 ans après notre numéro 9  sur « Islam et santé »,  une actualisation de la réflexion sur ce même thème, qui rendrait compte de l’articulation que cette religion propose aujourd’hui dans ces différentes adaptations locales, avec les questions du sanitaire et de la santé, au sens large de la définition proposée par l’OMS.

Sans omettre le caractère universaliste du message monothéiste musulman, on cherchera dans ce nouveau numéro, à mettre aussi en valeur les particularismes produits localement dans les différentes régions du monde où cette religion est pratiquée, afin d’appliquer l’exigence anthropologique qui consiste à prendre en compte les sociétés humaines dans leur dans leur unité autant que dans leur diversité. Ce qui explique le pluriel de notre nouveau titre : « Islams et santé ».   

Thème encore trop peu étudié en France où il demeure sensible, il nous paraît également important de rendre compte à cette occasion des nouvelles problématiques et analyses produites par la médecine autant que par les sciences sociales, dans le contexte particulièrement mouvementé du passage au XXIème siècle, déjà lu depuis les années 80 comme un siècle religieux.

En effet, si un certain nombre d’évènements internationaux et nationaux ont contribué à envisager ce nouveau siècle sous l’angle d’un « choc des cultures », versus d’un « dialogue des civilisations », ou encore à réaffirmer comme en France un choix sociétal de « laïcité française », il devient nécessaire d’en mesurer les effets plus concrètement. C’est ce que nous nous proposons de faire ici, dans la rencontre que l’Islam, religion fortement visée par ces phénomènes, opère ou n’opère pas dans le champ de la santé, qui intéresse notre revue.

A ce titre, plusieurs axes sont envisagés pour renouveler les points de vue quant à cette articulation, qui amènent les questionnements suivants :

Quelle place occupe aujourd’hui l’histoire de la médecine arabo-islamique dans l’enseignement et l’histoire de  la biomédecine et des sciences ? 

Qu’en est-il des discours et des pratiques érigés sur, à propos ou au nom de l’Islam dans le champ médical aujourd’hui ? Y a-t-il des domaines (comme l’éthique par exemple) plus investis que d’autres ?

Des contributions historiques comme des contributions sur la médecine humanitaire islamique par exemple seraient bienvenues, autant que des articles illustrant les discussions juridiques islamiques  ou bioéthiques sur un point particulier de santé ou de maladie. De même, seront appréciées les propositions d’articles qui porteront sur les positions d’instances officielles nationales ou internationales (musulmanes ou non) et/ou les analyses  incluant  la dimension économique  du champ sanitaire.

Quels points sont-ils récurrents dans la littérature scientifique et dans les débats ? Et que révèlent en France ces points focaux en regard des représentations que les acteurs médicaux, politiques, sociaux ou encore religieux construisent?

Des articles portant sur les interdits alimentaires, le port du voile à l’hôpital ou encore les espaces symboliques que traduisent souvent les pratiques rituelles (pureté/impureté, licite/illicite , interdit/ toléré/autorisé…) sont attendus non pas pour illustrer un catalogue de la diversité culturelle des patients par trop souvent réduite à son expression matérielle (dont l’ouvrage de I. Lévy est un parfait exemple)[1], mais pour permettre de rendre visible ce qui se joue dans les pratiques soignantes autour d’une religion qui peut s’inscrire tant dans le quotidien que dans les corps.

La focalisation sur un certain nombre de pratiques corporelles telles que la circoncision, la virginité des jeunes filles ou encore le jeûne, pourtant pas spécifiques à l’Islam semblent parfois fonctionner comme une  grille de lecture comportementale qui permettrait de dégager le gradient de religiosité des populations  musulmanes. L’Islam est souvent perçu comme une religion attachée aux soins du corps dont un certain nombre de prescriptions touchent à ce que Mauss a dépeint comme techniques du corps. 

Quelles conséquences entraîne cette construction de l’Islam sur les travaux épidémiologiques, amenés à travailler à partir d’indicateurs ?  ou les orientations de santé publique ? Quelles figures prennent en France notamment, les patients musulmans ou supposés tels, en regard de certaines pathologies (IST, cancer du sein…) ou de certaines thérapeutiques (greffes d’organes, FIV…) ?

 

Dates

Jeudi 30 juillet 2009

Contact

François Vede
vedelago [underscore] francois (at) yahoo [point] fr