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Appels à contributions

Vivre les indépendances africaines au tournant des années 60

Independence: through grassroot experience in the 1960s
Mardi 15 septembre 2009 | Paris

RÉSUMÉ

Un demi-siècle après les indépendances africaines, les années 2010 marquent, pour de nombreux pays du continent, le cinquantenaire de l’accession à l’indépendance politique. Le colloque international « Vivre les indépendances » a choisi de se reporter cinquante ans en arrière non pour célébrer mais pour offrir une relecture de l’événement aussi stimulante que possible. L’approche adoptée par la conférence Vivre les indépendances porte sur les aspects moins connus de ce moment précis des indépendances, à des échelles variées et sur divers plans : comment fut vécu le moment précis de l’indépendance mais aussi les quelques années qui l’ont précédé ou suivi ? Quelle atmosphère régnait dans les pays en devenir, de la capitale aux plus petits villages, des quartiers aux tribunes des manifestations officielles ?

ANNONCE

Colloque international organisé par le groupe Afrique Océan Indien (AOI) du Laboratoire SEDET (Université Paris Diderot-Paris 7)
2-4 décembre 2010

La proclamation de l'indépendance du Ghana en mars 1957 marque l'aube des « soleils des indépendances » de l'Afrique subsaharienne, mais c’est au début des années 1960 que la majorité des pays africains accèdent à l'indépendance : du Congo au Nigeria, du Togo au Kenya, du Tanganyika à Madagascar. Les indépendances des années 1960 ouvrent tous les possibles : années de promesses mais aussi années des complexités, année porteuses des conflits à venir. Un demi-siècle après les indépendances, les années 2010 marquent, pour de nombreux pays du continent, le cinquantenaire de l’accession à l’indépendance politique.

 Le colloque international « Vivre les indépendances » a choisi de se reporter cinquante ans en arrière non pour célébrer mais pour offrir une relecture de l’événement aussi stimulante que possible. Partout la foule euphorique a acclamé la levée des couleurs nationales, appris les couplets de l'hymne qui ne cessait de résonner dans les rues et dansé au son d’Indépendance Cha cha, ode à la liberté pour bon nombre de pays africains. L’approche adoptée par la conférence Vivre les indépendances porte sur les aspects moins connus de ce moment précis des indépendances, à des échelles variées et sur divers plans : comment fut vécu le moment précis de l’indépendance mais aussi les quelques années qui l’ont précédé ou suivi ? Quelle atmosphère régnait dans les pays en devenir, de la capitale aux plus petits villages, des quartiers aux tribunes des manifestations officielles ?

Plusieurs axes structurent cet appel :

 

1) Aspects méthodologiques et sources : de l’objet au symbole

Le colloque a pour objectif de stimuler la recherche de sources nouvelles et  la mise à jour des moments vécus de 1960 par le biais des documents les plus divers :

  • photographies, presse, objets, « actualités cinématographiques », reportages radiophoniques,  pancartes, slogans,  productions  artistiques (peinture, sculpture)
  • témoignages directs ou indirects, oraux ou écrits
  • emblèmes (hymnes, drapeau…) ou monuments contemporains ou postérieurs
  • répertoire de chants et de danses, modes vestimentaires

 

 

2) Cérémonies : du public au privé

La proclamation de l’indépendance fut marquée par des réjouissances variées, immédiates ou planifiées, dont il importe de mieux cerner les modalités et le sens :

  • Fêtes officielles : protocole, participation internationale et concours des peuples
  • Fêtes en privé et réactions spontanées
  • Hybridation des manifestations, entre registre culturel national ou régional et reprise des façons de faire coloniales
  • Comment ce moment exceptionnel a-t-il révélé à eux-mêmes des hommes et des femmes jusque-là soumis dans leurs activités aux colons et modifié d’emblée des rapports de pouvoir ou des relations sociales ?

 

 

3) Entre politique par le bas, enthousiasme individuel et initiatives officielles

 Cet événement unique fut vécu diversement sur le moment, sur un mode collectif ou individuel, encadré ou non, dans un environnement villageois ou citadin. Différentes catégories de la population peuvent apporter leurs témoignages sur la manière dont elles ont vécu l’événement et contribuer ainsi à l’éclairer sous un jour nouveau  : populations africaines et communautés étrangères présentes ; nationaux et migrants africains ; dirigeants politiques acteurs de cet avènement et ceux qui se retrouvent marginalisés par le processus politique ; jeunes actifs dans les mouvements partisans ou associatifs ou Africains en diaspora, notamment les associations d’étudiants très engagées dans la lutte pour les indépendances du continent. 

 

 

4) Mémoire plurielle des indépendances

L’indépendance a également généré des mémoires différentes, sur un passé maintenant cinquantenaire. L’histoire ne peut s’écrire autrement qu’en s’inscrivant dans l’interprétation faite a posteriori, éclairée par l’expérience ultérieure qui en modifie le sens. L’autre dimension consiste donc à analyser la façon dont l’indépendance en tant qu’événement fondateur a marqué un individu, un groupe mais aussi un quartier, une ville, voire une œuvre, à travers la diversité des vécus et des souvenirs.

  • Mise en évidence des formes de vécu et de perçu, selon les divers acteurs et actrices, mémorisées puis commémorées au gré des événements ultérieurs, nationaux et personnels
  • Analyse des oeuvres revendiquant les indépendances ou s’inscrivant dans le courant du désenchantement : Amadou Kourouma Le soleil des indépendances, Alioum Fantouré, Le cercle des tropiques, Ayi Kwei Armah l'Age d'or n'est pas pour demain, Chinua Achébé Le Démagogue
  • Étude des commémorations officielles des indépendances et de leurs fluctuations de sens et d’apparence dans le temps et les espaces
  • Marquage de l’espace par des monuments ou la toponymie qui entretient et oriente le souvenir (place de l’Indépendance, avenue des Pères de l’indépendance)

 

La conférence « Vivre les indépendances », centrée sur les expériences au quotidien et les vécus des divers segments des nations en construction, oscille entre une mise à jour de souvenirs collectifs ou personnels et les jeux de la mémoire, entre reconstruction et commémoration. Ses organisateurs souhaiteraient encourager de nouvelles enquêtes de terrain dont la conférence serait un premier moment de bilan.

 

Propositions de communication

Les résumés d’une page maximum (en français ou en anglais) devront parvenir au plus tard le 15 septembre 2009 accompagnés d’un court CV, sur le même fichier, mentionnant l’institution de rattachement et une adresse électronique valide.

Les textes des communications devront être soumis aux organisateurs en septembre 2010, selon les normes de présentation communiquées ultérieurement.

Contact

Colloque « Vivre les indépendances africaines »

Université Paris Diderot - Paris7, Case courrier 7017, 75205 PARIS Cedex 13, France

Adresse courriel : independances.afrique@univ-paris-diderot.fr

(Sylviane Cheminot et Isabelle Nicaise, Secrétariat, Laboratoire SEDET-CNRS)

Téléphone : 00 33 1 57 27 72 79  - 00 33 1  57  27 72 78

Télécopie : 00 33 1 57 27 72 80

http://afriqueoi.free.fr/ et http://sedet.dr2.cnrs.fr/

Le comité organisateur

Odile Goerg (Univ. Paris Diderot-Paris 7), Issiaka Mandé (Univ. Paris Diderot-Paris 7), Jean-Luc Martineau (INALCO), Didier Nativel (Univ. Paris Diderot-Paris 7), Faranirina Rajaonah (Univ. Paris Diderot-Paris 7)

 

Lieu

Paris Université Paris 7 Denis Diderot

Dates

Mardi 15 septembre 2009

Contact

Colloque « Vivre les indépendances africaines »
independances [point] afrique (at) univ-paris-diderot [point] fr

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