La revue EPS a proposé en 2008 un numéro spécial sur les « nouvelles mobilités dans une Europe élargie ». En écho au titre de cette livraison, nous souhaitons ici réfléchir à un numéro sur les « nouvelles mobilités dans les Suds » et rappeler que celles-ci, massives et variées, sont à la fois originales et partie prenante (ou parfois simples conséquences) de la mondialisation à l’œuvre. Plusieurs entrées sont proposées :
- Les mobilités dans les Sud comme révélateurs d’évolutions spatiales, économiques, politiques, sociodémographiques.
- Les façons de faire et les motifs qui président aux mobilités (commerce et affaires, migration, tourisme, retraite, pèlerinage, etc.).
- Les catégories sociales et les nouvelles formes d’inégalités au regard de la mobilité : jeunes, étudiants, nouveaux hommes et femmes d’affaires, « hypermobiles » métropolitains, cadres de projets ONG ou d’institutions internationales, commerçants migrants, trafiquants en tous genres, mais aussi gens vulnérables, pauvres.
L’objectif du numéro est d’embrasser, a minima, la diversité des mobilités dans les Suds. Les éditeurs souhaitent montrer les évolutions contemporaines des sociétés du Sud, en s’attachant à décrire et à comprendre qui circule ou bouge, pourquoi et pour quoi faire, comment circule-t-on. In fine, il s’agit de s’interroger sur ce qui, dans les mobilités, définit le Sud, l’éloigne ou le rapproche du Nord, bref participe de la diversité d’un monde dont les catégories, en se multipliant, deviennent de plus en plus floues.
Démographes, économistes, sociologues et anthropologues, historiens et géographes sont les bienvenus pour alimenter ce numéro.