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Séminaires

Histoire des transformations sociales en Afrique

Lundi 23 novembre 2009 | Paris (04e)

RÉSUMÉ

Les responsables de ce séminaire ont choisi de réfléchir à une histoire des transformations sociales du continent africain dans la longue durée, par-delà les césures chronologiques ou spatiales. Cette année, les séances s’articuleront autour de l’idée de transgression, au sens large du terme : de la violation délibérée des lois, règles, interdits et obligations morales ou sociales aux stratégies d’évitement des normes et habitudes établies, en passant par les trajectoires individuelles de dépassement de ses propres limites, l’éventail des transgressions est très large – a fortiori si l’on aborde aussi la question des transgressions impossibles ou impensables.

ANNONCE

Séminaire organisé par Anne Hugon, Dominique Juhé-Beaulaton, Henri Médard (Centre d'études des mondes africains - CEMAf)

Pourquoi un séminaire d’histoire sociale de l’Afrique ?

Pour combattre des clichés éculés mais toujours véhiculés… jusqu’au sommet de l’Etat : « Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. » Nicolas Sarkozy, Dakar, 26/07/2007.

Par histoire sociale, nous entendons l’étude des dynamiques qui conditionnent les relations à l’environnement au sens large (naturel, économique, social, juridique et politique) dans des contextes locaux, nationaux et internationaux. Seront abordés des thèmes différents mais en réalité indissociables : en particulier les changements de modes d’exploitation et de gestion des milieux, l’organisation du travail, les structures et hiérarchies sociales, les constructions identitaires, les systèmes de pensées et de croyances, les processus de gestion des corps, articulations des relations entre corps individuel et corps social, entre intime et collectif. Cette thématique certes large, sera abordée selon des angles d’approches privilégiés : l’accent sera mis sur l’histoire des groupes sociaux, de leur fluidité, de leurs relations (de pouvoir, de travail, aussi bien que rapports de genre ou de génération, rapports de production, relations de dépendance ou de domination, modes de négociation, etc.). . Cette approche globale, qui ignore délibérément le clivage classique entre histoire sociale et histoire culturelle, intègrera une histoire des techniques, des pratiques et des savoirs qui sont encore trop souvent dissociés et étudiés pour eux-mêmes.

Ce séminaire d’histoire fait appel à une approche pluridisciplinaire, associant sciences sociales et sciences de la nature, afin de mieux comprendre les transformations sociales face aux changements des environnements, passés et en cours. Il s’agira d’étudier les recompositions humaines et les ré-organisations spatiales et institutionnelles dans des contextes écologiques, politiques, économiques et sociaux en mutation permanente.

Cette année, les séances s’articuleront autour de l’idée de transgression, au sens large du terme : de la violation délibérée des lois, règles, interdits et obligations morales ou sociales aux stratégies d’évitement des normes et habitudes établies, en passant par les trajectoires individuelles de dépassement de ses propres limites, l’éventail des transgressions est très large – a fortiori si l’on aborde aussi la question des transgressions impossibles ou impensables. Les intervenant-e-s sont invité-e-s à organiser leur présentation autour de cette idée, qui permet d’aborder les transformations sociales sous l’angle des limites, des marges et des ruptures.

 

Calendrier prévisionnel

  • 23 novembre 2009 : séance introductive : Invité : Alexandre Hatungimana : Guerre et recomposition sociale : A propos des mobilités forcées des populations au Burundi.
  • 14 décembre 2009 : Séverine Awenengo : Détournement de culte et mise en demeure des hommes : la réadaptation d’un culte de fertilité aux enjeux de la lutte contre la conscription en Casamance (années 1930).
  • 8 février 2010 : Rhiannon Stephens : La maternité et la pauvreté en Ouganda du 8eme au 19eme siècle
  • 22 mars 2010 : Pascale Barthélémy : La scolarisation comme transgression : les filles à l’école coloniale en AOF des années vingt aux indépendances.
  • 12 avril 2010 : Agnès Lainé : Transformations de la gestion sociale des maladies chroniques : exemple de la drépanocytose au Mali
  • 17 mai 2010 : Ophélie Rillon : Les lynchages au Mali dans les années 1990
  • 7 juin 2010 : Henri Médard et Serena Dankwa : Sexualités et transgression

 

 

Lieu

Paris (04e) CEMAf site Paris / 9 rue Malher, 75004 Paris (métro Saint-Paul) / salle Y. Person, 2ème étage

Dates

Lundi 23 novembre 2009
Lundi 14 décembre 2009
Lundi 08 février 2010
Lundi 22 mars 2010
Lundi 12 avril 2010
Lundi 17 mai 2010
Lundi 07 juin 2010

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