Organisée par C. Taine-Cheikh, E. Adamou et F. Jacquesson
Dans certaines aires linguistiques (aire himalayenne, domaine arabe), il semblerait que cette opposition entre des variétés plus ou moins innovantes soit corrélée à une autre : celles qui distinguent les communautés de nomades vivant dans des milieux plus ou moins désertiques et celles de communautés de sédentaires vivant à la campagne ou dans des villages.
S'agit-il d'une conséquence directe de la faible densité de la population comme l'a suggéré F. Jacquesson (2001, 2003) ? S'agit-il plutôt d'une pluralité de facteurs, l'organisation politico-sociale des nomades jouant un rôle aussi important que leur mode de vie ? L'identité culturelle et linguistique joue-t-elle un rôle particulier dans ces sociétés qui se distinguent souvent par une littérature orale particulièrement vivante ?
PROGRAMME
- Armelle Choplin (maître de conférences en géographie, université Paris-Est Marne-la-Vallée, EA ACP)
- Evangelia Adamou, François Jacquesson, Francesca Merlan et Catherine Taine-Cheikh (linguistes au Lacito) : Aperçu sur les langues des régions désertiques
- Pierre Bonte (directeur de recherche émérite au CNRS, anthropologue, LASS - Paris)
- Marc-Antoine Mahieu (maître de conférences en linguistique, université Paris 3-Sorbonne Nouvelle & Lacito) : Les dialectes inuit entre innovation et conservatisme
- Nicolas Tournadre (professeur en linguistique, université de Provence & Lacito) : L’évolution des langues et les facteurs écolinguistiques : le cas des langues d’éleveurs et des langues d’agriculteurs sur le Haut Plateau tibétain
- Mauro Tosco (université de Turin) : Aux sources de la variation linguistique : le cas de la Somalie. Opposition ethnique, économique ou géographique ?
- Catherine Taine-Cheikh (Lacito) : De l’évolution des dialectes arabes de nomades. Matrice sociale, capital symbolique et normes endogènes
- Maarten Kossmann (université de Leiden) : Nomades innovateurs et sédentaires conservateurs: des développements en songhay septentrional (Niger, Mali)
Table ronde animée par Robert Nicolaï (institut universitaire de France & université de Nice ; chaire Dynamique du langage et contact des langues)